1. |
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Texte:
Consommateur, salarié, ficelé
Dans les lignes des crédits revolving
Attaché à ton casque devant ton PC
8.5 appels de l’heure chronométrés
T'es en interim depuis quelques années
Pour surcroit temporaire d'activité
Nous on bat les cartes pour ton CDD
Nous on dessine nos courbes de précarité
On va pas t'dire de la fermer
Disons plutôt qu'on va t'accompagner
Vers une vie plus co-constructive
Lean management, séances de coaching
C'est verrouillé / Entièrement sécurisé
Moi j'ai du feu
Mais où est la poudrière?
Moi j'ai du feu, j'ai du feu (bis)
Pyramide de Maslow dégringolée
Time to move, dégage en mobilité
Petit manager en aquaplaning
Fait sa révérence en séance de brainstorming
Reste corporate ma chérie
Laisse deviner ton string sous ton tailleur gris
Tu attendras le go, la main sur la souris
Vous êtes plus de cent mille à être encore en vie
Car on a eu nos morts, nos victimes de guerre
La guerre économique pour nos actionnaires
Nos attachées de presse ont du faire très vite
Mais on a réagi : on a fermé les vitres
Ne vous affolez pas / Ne vous énervez pas / Ca n’engage que moi !
Moi j'ai du feu
Mais où est la poudrière?
Moi j'ai du feu, j'ai du feu (bis)
Les personnages et les lieux cités ci-dessus sont entièrement fictifs.
Toute ressemblance avec des personnes réelles serait, par conséquent, totalement fortuite !
Tous droits réservés, copyright 2010 !
©2014 – Cécil Mévadat
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2. |
Dérives
04:19
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Texte:
Egalité, sauf quand il neige
Plus les temps sont durs
Plus ils font de l’or
Fraternité, mais financière
Plus les lois sont dures
Plus les tueurs sont forts
La liberté d’être ordinaires
Sous la tutelle des ministères
K.O debout, presque à l'envers
Sous la férule des actionnaires
Les droits de l’homme
Mais l’homme d’affaires
Humanité entre deux guerres
Plus on fait de murs
Plus ça fera de morts
Laïcité sous le Saint-Siège
Plus le sang est pur
Plus il nous dévore
La liberté de faire la guerre
Beau pétrolier, beaux militaires
On est glacés, morts et précaires
Sous la pluie noire dans le désert
Les droits de l’homme
Mais l’homme de fer
La liberté
(à mon père, à Claude, à Jean-Yves...)
©2014 – Cécil Mévadat
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3. |
Alexandra
04:04
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Texte:
Mais qu’est-ce que t’étais belle
Dans la fumée du bar
Angélique et charnelle
T’attendais le hasard
Moi je laissais la Grim’
Noyer mes idées noires
Entre l’odeur du spleen
Et la saveur du soir
La nuit était propice
Aux raconteurs d’histoires
Je lançais mes rengaines
Tu larguais les amarres
Une lueur orange
Éclaboussait tes yeux d’or
Tandis qu’un fluide étrange
M’enchaînait là sans effort
Et ta belle voix d’ange
Qui composait ses accords
De notes et de silences
Me racontait ton corps
Tu semblais dire : fais-moi rêver
Avant qu’la nuit soit terminée,
Terminée
Je pensais pire : je suis piégé
J’voulais partir ou résister,
Résister
T’étais un peu actrice
Tu taillais des costards
Fardant tes cicatrices
D’un soupçon d’humour noir
J’observais ta beauté
Sensible, sensuelle
Tracer ses parallèles
Et les faire se croiser
On a parlé d’amour
D’absence et puis de fièvre
Moi j’rêvais d’un détour
Qui passait par tes lèvres
Ton regard irréel
Envoyait sur le comptoir
D’étranges étincelles
Qui s'envolaient dans le noir
Eclairer les paillettes
De tes beaux cheveux de moire
Quand tu tournais la tête
Dans le jeu des miroirs
Tu semblais dire : fais-moi rêver
Avant qu’la nuit soit terminée,
Terminée
Je pensais pire : j’me suis tiré
Je t’ai quittée sur le pavé
Le pavé
Depuis, je te cherche au hasard
Guettant les ombres au fond du bar
Tu m’as laissé un goût amer
Gravé au fond de la mémoire
Tu sais, la nuit perd son mystère
Dans l’éclairage provisoire
Tu sais, y'a plus que du fer
Sur le comptoir
©2014 – Cécil Mévadat
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4. |
The Garage
03:52
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Texte:
Ce soir
Reflets rouges, reflets noirs
Plaques de béton mouillées de pluie
Sous les talons des gens du soir
Ce soir
Sur le sax dansent les étoiles
Sous les soleils oranges et noirs
Entre les verres et sur le bar
Ce soir
De l’avant-scène jusqu’au comptoir
Quelques visages dans le noir
Chacun sa bulle plus ou moins claire
Nous sommes seuls nous sommes seuls
Sur les trottoirs
Marché dix bornes pour évacuer
Sur Broadway deserte à perte de vue
Sombre reflet dans les vitrines
Sous la pluie passent les limousines
Sur le vacarme de mon coeur
Arrivé vers l’hotel Seventeen
Des bouches d’égout dans la fumée
Crachaient leur buée sur mon spleen
Dans ce décor désert
Vous ne saurez pas l’histoire
Là… C’est fini pour ce soir !
Nous sommes seuls
©2014 – Cécil Mévadat
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5. |
55 mph (Arizona)
06:16
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Texte:
Déplier la carte
Là sur le capot blanc
De la Jeep qui fume encore
Prendre la route ou la piste
La sécurité / le risque
Ici, faut croire qu’on existe
Dans la plaine enneigée
Immense, dénudée
No man’s land abandonné
On roule toute la journée
Cinq cents bornes à l’arrache
Cinquante-cinq mph
55 mph
D’un seul coup le blizzard
Tourbillonne au hasard
On voulait faire demi-tour mais trop tard
On continue la route
Lancés sur l’horizon
Où les trains foncent en hurlant sans le moindre doute
Tout autour la lumière
Joue avec la poussière
Sculpte des figures linéaires
Où s’arrête la route ?
Où commence le doute ?
Derrière les motels, sur les parkings en déroute
Dans les odeurs de mazout
55 mph
On continue d’rouler
Vers les puits de lumière
Où les fantômes des indiens dorment dans la pierre
Où s’arrête la route ?
Où commence le doute ?
Dans le bling-bling des casinos, quand les boy scouts
Taquinent le Knock-Out
Des pick-up mutants
Tracents vers la frontière
Vers l’immense soleil de fer
Reste assis ou accélère
Voyageur ou sédentaire
Ici, on fait pas marche arrière!
Dans la plaine calcinée
Mortelle, dévorée
No man’s land abandonné
On roule toute la journée
Dans l’oeil noir des Apaches
Cinquante-cinq mph
55 mph
Juste autour le désert
Cactus dans la lumière
Lèvent leurs mains au vent solaire
On continue la route
Tout droit vers la lumière
Où les Cheyennes se sont fait racketter leur terre
Tout autour la misère
Joue avec la poussière
Et rôdent les chiens solitaires
Oû s’arrête la route ?
Où commence le doute ?
Quelquepart entre Vegas et Holbrook
Ce soir l’Amérique me dégoûte
Vis l’instant sur la route
Fuis le temps coûte que coûte
Oublie ce silence dans tes veines
Mystérieux, assourdissant, rouge sang
Même auprès de ceux qu’on aime
©2014 – Cécil Mévadat
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6. |
Maman
02:39
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7. |
Errance
04:05
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Texte:
Trop tard
Pour rattraper le temps perdu
A suivre à la trace ambigüe
Cet homme en noir que j'ai peu connu
Trop peur
Des lignes blanches de vos sourires
Indéchiffrables et sans désir
Qui m’abandonnent, et me laissent en sursis
Trop loin
Etait le tigre qui me veillait
Derrière la vitre, pas de reflet
Sûrement des visages que j'ai oubliés
Trop lourds, mon amour
Les fers qu’on t’a posés
Trop lourds, mon amour
Les fers qu’on t’a posés
J’peux pas les porter
ERRANCE Dans tes silences
VIOLENCE Sous surveillance
ERRANCE En coexistence
VIOLENCE Vers l’espérance
Trop petit
Pour arrêter le temps qui laisse
Sur les fronts barrés des amis
Les cicatrices des ombres de la vie
La nuit
Aux écorchés, aux solitaires
Ouvre ses portes imaginaires
Sur les trottoirs arrosés de lumière
Moi seul
Dans cette armure abandonnée
Que j’continue de démonter
Au milieu des gens qui m’entourent
Trop durs, mon amour
Les fers qu’on t’a posés
Trop durs, mon amour
Les fers qu’on t’a posés
J’peux pas les enlever
ERRANCE Dans tes silences
VIOLENCE Sous surveillance
ERRANCE En coexistence
VIOLENCE Vers l’espérance
Ces fers qu’on t’a posés... J’sais pas les enlever !
(à Florence)
©2014 – Cécil Mévadat
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8. |
Insomnie
04:11
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Texte:
Le son de la trotteuse
Grossit dans le silence
Régulière, pointilleuse,
Elle poursuit son avance
Elle Installe dans la pièce
Son unique présence
Comme un cœur synthétique
Un hachoir de plastique
La fenêtre qui vibre
Une bagnole qui passe
Et ses phares liquides
En reflet dans la glace
Qui projette au plafond
La clarté de l’impasse
Et le bruit s’évanouit
Tout retrouve sa place
Le son de la trotteuse
Enfle dans le silence
Lancinante, moqueuse
Elle poursuit son avance
Une bagnole qui passe
Le faisceau de ses phares
Balaye en sens inverse
Le plafond, le placard
Les ombres de la pièce
Se déforment et se marrent
Puis le bruit du moteur
S’enfuit sur le boulevard
Insomnie dans ce décor
Une heure en plus, une heure encore
C’est plus la vie mais pas la mort
La solitude quand toi tu dors
Dans ce décor
De vie / de mort
Demi-sommeil, demi-mesure
Je tire un coin de couverture
Y a t’il quelqu’un juste au dessus ?
Quelqu’un qui crie ? Je ne sais plus
Passent les heures et s’accélère
La nuit qui meurt dans l’ordinaire
Une dernière clope avant l’aurore
A la fenêtre un masque d’or
Tue l’aube grise
Dans la violence
D’un nouveau jour
Je n’aime personne
Ö mon amour !
©2014 – Cécil Mévadat
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9. |
Cannibales
02:59
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Texte:
Au bout des longs couloirs de tapis rouge sang
Les ombres se sont tues avec intelligence
Sont reparties, tranquille, chasser dans leurs bureaux
Les doigts des dactylos en ont traduit les plans
Les rats quittent le navire, on connaît la formule
Depuis quelques années disparus des photos
La guerre a commencé sans qu’elle se voie vraiment
Il ya deux mondes en face, mais un seul qui regarde
Qui mesure le premier du haut de ses tours droites
Qui calcule à trente ans comme il l’a toujours fait
Qui prend ce qu’il lui faut quand il l’a décidé
VOUS !
Vous vous êtes Bouffés, Cannibales
Entre vous
Entre vous
NOUS !
On commence à couler, Cannibales
Derrière vous
Derrière vous
Cannibales
Cannibales
Cannibales
©2014 – Cécil Mévadat
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10. |
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Texte:
Dans nos crânes obscurs
Des cyclopes géants dévisagent l'avenir
En balayant l'azur
Comme des phares
Au delà des guetteurs
L'orage maléfique qui parfois nous habite
Fait rouler son tonnerre
Dans nos coeurs
Dans nos nuits sans chaleur
Nos cages invisibles régulent nos humeurs
Au gré de nos erreurs
Identiques
Ne me laisse pas rêver
Mon amour de velours
Ne me laisse pas plonger
Dans cet océan sourd
Ne me laisse pas fléchir
Mon amour pour toujours
Ne me laisse pas finir
Avant d'avoir vu le jour
C'est la course du rat
Qui galope en aveugle dans le grand labyrinthe
Dont les murs lézardés
Nous surveillent
Dans nos villes-futur
Nos cellules anonymes infestées des écrans
De nos petites soeurs
Numériques
Dans la plainte du vent
Nous regardons le ciel défiler lentement
Devenir rouge sang
Prophétique
Ne me laisse pas rêver
Mon amour de velours
Ne me laisse pas plonger
Dans cet océan sourd
Ne me laisse pas fléchir
Mon amour pour toujours
Ne me laisse pas finir
Avant d'avoir vu le jour
Je t’écris d’un futur proche.
Pour te prévenir qu’ici, on a tous sur notre épaule droite un avocat sphérique, électronique, obligatoire !
Il échange constamment des informations avec les avocats des autres personnes.
Quand une intéraction est jugée inappropriée, comme un signe, comme un frôlement, comme un regard, il entame aussitôt la poursuite judiciaire contre la partie adverse, qui à son tour négocie ou contre-attaque.
La durée moyenne de la procédure est de trente-trois nanosecondes.
Hier j’ai gagné cent trente huit procès… J’en ai perdu sept cents!
Nos avocats fouillent aussi dans nos rêves quand nous sommes endormis… Mais nous n’en savons rien.
Nous ne savons plus rien.
©2014 – Cécil Mévadat
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11. |
Chanter
05:29
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Texte:
Chanter l'écume de Saint-Malo et les pierres salées de Vauban
Chanter les trottoirs de Soho, la poussière du Sertaõ
Chanter le soleil qui finit sur les buildings de Manhattan
Chanter la fin des illusions sur les visages des passants
Chanter le cri des avalanches sur la face nord du Cervin
Voir la trouée dans les nuages mélanger l'or et le satin
Chanter les brouillards de l'Ecosse ou les fantômes de Marseillan
Chanter les hurlements du vent, chanter la mer et les brisants
Chanter les plages de sable noir de Martinique ou de Bali
Regarder le vent du grand large poudrer la mer de vert-de-gris
Chanter les pluies de Manaus, les orages d'Australie
Chanter la course des enfants sur les pavés de Salvador
Chanter les îles sous-le-vent et les marchés de Bolivie
Voir les mirages d'Abidjan, les esquisses philippines
Prendre la route des étangs pour aller voir où elle finit
Tu veux savoir où va ma vie, va voir dans les miroirs du temps
Chanter les battements de mon coeur quand j'cours plus vite que mon trac
Chanter la sueur dans les paupières quand je m'essouffle sur mon sac
Chanter que je serai téméraire pour forcer ma ligne de vie
Noter dans mon journal de guerre : devenir l'homme que je suis !
Chanter mon rire, libre et sauvage, chanter le feu, l'autre rivage
Chanter la danse du printemps, la morsure des amants
Chanter mon ventre qui attend, attend de te donner la vie
Oublier la fuite du temps, et t’accueillir... Maintenant !
Chanter nos coeurs chanter nos cris
Chanter nos peurs et nos oublis
Mélanger l’angoisse et l’envie
Payer le prix
Chanter la froideur des tabous
Sentir le monde devenir fou
Chanter seul au milieu des loups
Rendre les coups
Chanter nos regards éblouis
A la frontière de la nuit
Chanter nos ventres insoumis
Rester en vie
Chanter nos frères à genoux
Essayer d’ouvrir nos verrous
Chanter nos guerres et malgré tout
Tenir debout
De temps en temps
Chanter nos morts
Pour inventer
Qu'ils vivent encore
©2014 – Cécil Mévadat
Entretien avec l'auteur:
"A l'origine je voulais faire un duo avec Sylvie, quelqu'un de mes proches qui est une véritable aventurière, un peu insoupçonnée... J'ai écrit un texte qui serait une sorte de profession de foi pour chacun de nous, ainsi qu'un point de la situation. ''Chanter la course des enfants sur les pavés de Salvador", je ne m'étais pas foutu d'elle, si?...
On a donc répété, travaillé cette chanson mais c'était difficile pour elle, elle n'était pas chanteuse et c'est un texte difficile à chanter, beaucoup de mots! Alors finalement j'ai changé mes plans et fait appel à une chanteuse que j'ai découverte sur le net, Sophie Longrais. Elle interprétait une chanson de sa composition, "Tu es un homme", et sa voix sur un vers précis m'a donné envie de la contacter! Je continue de pas le regretter!
J'aime bien cette déferlante de sons jusqu'à la fin! Ca commence sobre et franchement latin, avec cette guitare flamenca, et ça finit Europe centrale un peu tzigane, avec des relents de moyen-orient! On peut dire que c'est un manifeste de vie, rien d'original! Je termine l'album sur ces mots "Tenir debout / Rester en vie" et pour moi c'est un peu l'antidote au côté pessimiste de certains morceaux, comme Cannibales ou Ne me laisse pas!" [propos recueillis par Anton Dichiliev]
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12. |
Ma Garde
04:00
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Texte:
Passage à vide.... J'ai pas trop envie de parler de ça, mais... Comme cette nuit on change enfin d'année... Faut fêter ça!
Je suis vraiment pas superstitieux, mais j'voudrais invoquer la déesse de la chance
A tout hasard
Si pour apprendre la vie il nous faut toute la vie
J'entends plus mon instinct comme s'il était parti
Moi là, depuis quelques mois j'sens trop souvent ce poison noir
Dans vos regards
Et j'suis toujours, toujours sur mes gardes
Toujours sur le fil
Il faut que j'abaisse ma garde
Attention! Faut que je relève... Ma garde!
- Arrête de te faire des films, putain! Arrête!
Trop souvent / Ma garde
- Relativise! Relativise! Merde!
Ma Garde
- Arrête d'être aussi lent pour apprendre la vie !
Ma Garde
Evidemment si on est seul, j'veux dire seul même au milieu des gens
Parfois on oublie les choses, on s'rend plus compte
On a plus la distance, plus de référence
On s'imagine des trucs, on s'énerve pour un rien, on a perdu la foi
On a peur de quoi? J’veux dire J'AI peur de quoi? Hein?
De la mort, la maladie, la solitude, la folie ?...
En fait la seule vraie question, c'est : t'as encore envie de te battre?
-Ouais...
Relève-toi !
-Ouais!!!
Ma garde
Ma garde
(ad lib)
©2014 – Cécil Mévadat
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Cécil Mévadat Paris, France
C'est dans une petite chambre d'hôtel du 13ème arrondissement de Paris que Cécil Mévadat avait installé un petit studio d'enregistrement, élément par élément, avec la complicité un peu forcée de sa logeuse, qui buvait régulièrement...
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